Vos
poèmes

Au bout de six années, si tu as un esclave,
Il aura liberté. S'il ne veut s'en aller,
En son lobe d'oreille tu lui feras étrave,
Il n'a pas écouté que D-ieu l'a libéré (1).

Si l'un tue son prochain, en préméditation,
"Même de Mon autel tu le feras quérir",
Il a usé de ruse avec dépravation,
Il est donc meurtrier et il devra mourir.

Qui enlèvera un homme, pour s'en aller le vendre,
Il mérite la mort, comme celui qui, frappant
Serviteur ou servante, ôte sa vie dans l'esclandre.
Et, règle du talion, oeil pour œil, dent pour dent (2).

Si en une effraction d'un voleur, la nuit,
Ce dernier est tué, il n'y aura pas crime.
Car dans l'obscurité, l'homme eut peur pour sa vie,
Alors que dans le jour l'agresseur ne se grime.

N'offense l'étranger et jamais ne l'opprimes,
Car en pays d'Égypte vous fûtes étrangers.
N'afflige pas la veuve ni l'orphelin ne brime :
Vos femmes seront veuves et vos fils délaissés.

Si tu prêtes à quelqu'un, nul intérêt d'argent.
Et si tu prends en gage son manteau pour sa dette,
Au coucher du soleil rends lui son vêtement,
Parure de son corps, pour qu'il pose sa tête.

Si de ton ennemi (3), bœuf ou âne s'égare,
Tu le ramèneras et si l'animal ploie,
Sous le poids de sa charge, aide le sans retard.
Pour le pauvre ou le riche, ne fais fléchir le droit.

Moïse et les anciens montèrent sur la montagne,
Sous "les pieds" du Divin, comme des briques de saphir.
Puis seul il s'éleva sans que nul n'accompagne
Pour prendre des "mains" de D-ieu la Loi qu'il va transcr

Exode XXI à XXIII

13 Février 2002

(1) Ce texte se trouve juste après le don des Dix
Commandements où l'hébreu, esclave d'Égypte, est
déclaré homme libre.
Celui qui déclare vouloir rester esclave alors on
lui perçait le lobe de l'oreille, car il n'a pas
voulu entendre le message divin de libération.

(2) Contrairement à la légende, incompréhension de cette
loi, il ne s'agit nullement d'ôter œil, dent, main
à l'agresseur mais réclamer compensation pécuniaire
du délit.

(3) le texte (Ex-XXII-4&5) évoque bien l'aide à son ennemi
Bien plus fort que "tu aimeras ton prochain comme toi
même".