Carte postale d'Israël : Carnet de route vers Massada
Beer-Shev'a puis Arad, direction Ein-Bokek, Le paysage alors devient quasi lunaire, Collines alentour, le sol aride et sec, On se ressent ici perdu et solitaire.
Une halte s'impose aux portes du désert, Un petit paradis où flâne le touriste, Bains de boue, grands hôtels au bord de cette Mer Que l'on désigne Morte, où le sel est artiste.
Tout se revêt de blanc, de la femme de Loth Jusqu'au moindre chemin, jusqu'à la moindre pierre, Elle est cette épousée qui a pour seule dot D'être au plus bas du monde, aux confins de la terre.
C'est quelque part ici qu'est planté Massada, Le dernier des fortins, face aux troupes romaines, Où, jusqu'au dernier Juif, aucun d'eux ne céda, Ils moururent martyrs et de morts inhumaines.
Les vestiges sont là, on les foule du pied, Bien sûr tout est grandiose et domine l'espace, Des marches qu'on gravit, parfois on s'y assied, Pour fixer d'infini jusqu'à la moindre place.
Mais j'ai comme un malaise en écrivant cela ; Venu m'y recueillir, voilà qu'on me dérobe Jusqu'au moindre silence au cœur de Massada, Bien trop de visiteurs des quatre coins du globe.