Là-bas c'est le Golan, à mes pieds c'est le lac, En ses reflets d'azur et son léger ressac, Une eau claire, impassible, aux rives du silence Et je me dis qu'ici l'homme y est renaissance.
La verdure alentour, en son cadre enchanteur, A goût de paradis, esquisse du bonheur ; Laissez-moi seul ici, que tout le monde parte(1), Oubliez que j'existe en ce point de la carte.
Je veux juste écouter les bruissements de l'air, Et, bien qu'il fasse froid, aux portes de l'hiver, Pouvoir me recueillir en ces lieux historiques, Où se sont dessinées tant d'histoires bibliques.
Interdit de parler, il faut penser à ceux Qui ont foulé ce sol, en invoquant les cieux, L'étendu de ce lac permet que l'on s'évade, Ici la voix des Saints partait de Tibériade.