C'est ici que j'écris quand ce n'est au soleil, Un café israélien qui n'a pas son pareil, On n'y entend parler que la langue hébraïque, Quand, dans tout Nathanya, le français se pratique.
C'est comme un doux murmure à l'accent chantonnant, Car mon D-ieu qu'il est beau cet hébreu renaissant, Né de la Bible ancienne, il est Ta Voix divine, C'est encore un miracle aux sources de Ta Vigne.
Sortant le jeudi soir, demain c'est vendredi, Le début du week-end, là jusqu'à samedi, Ces jeunes sont ici, à venir se détendre, Et moi je les décris, les écris d'un coeur tendre.
Car combien je les aime, eux qui font le pays, Quand les autres d'ailleurs ont de piètres soucis ; Là c'est à dix huit ans qu'ils affrontent la guerre, Quand ils voudraient surtout ni de feu, ni de pierre.
J'écoute leur parlé, leur rire à oublier, Ils sont tous mes enfants aux tables du café, Ce soir j'avais envie de leur offrir ma page, Car j'aurais bien aimé être ici, à leur âge.
