Vous êtes si jolie, vous a-t-on faite muse ? Non n'imaginez pas qu'il s'agisse de ruse Pour venir vous charmer aux feuillets d'un cahier Ou de tremper ma plume au bord d'un encrier.
J'aime tout simplement que s'emplissent mes pages Des beautés de ce monde et de ses paysages ; Je suis un jardinier, je cultive les coeurs, Un peu ce papillon qui butine les fleurs.
Vous êtes là, rêveuse, et moi je vous regarde ; Mes mots se sont cognés, un peu à la hussarde, Pour savoir qui d'entre eux vous aimeriez le mieux Et lequel trouverait grâce aux cieux de vos yeux.
Voilà, vous souriez mais qui résisterait, Qui soit un tant peu femme, au verbe et son secret ? Vous avez deviné que l'instant est unique Et, au creux de mes vers, vous êtes leur musique.
13.04.2006
Texte écrit, en un rayon de soleil, au parc de Bercy.
À consommer "sans modération" par tout poète (ne lisez pas mesdames) ; Offrez le manuscrit des trois premiers quatrains "que vous venez de rédiger " et terminez le dernier Devant la belle croisée dans un parc ou ailleurs ;
Charme garanti (versez juste un ? aux "Restos du coeur")