Un décembre glacial, ce soir le vent d'hiver Souffle ses hurlements sur le bord de la mer ; En le soleil couchant, la nature s'évade, Nous sommes la famille ensemble en promenade
Comme né du néant, un chien abandonné Semblant sorti de l'ombre, apparemment blessé, Vient traîner à mes pieds, il gémit de faiblesse Car maigre comme un clou, il n'est plus que détresse.
Sans même réfléchir, je le prends dans mes bras ; Mes parents sont d'accord, sans nous c'est son trépas, On rentre à la maison et mon père le soigne, Il le lave et demain il dit qu'il faut qu'on joigne
Notre vétérinaire ; on a tous décidé Qu'il va vivre chez nous, papa me l'a donné. Je rentre de l'école, en les yeux de ma mère Je sens que rien ne va, espèce d'éphémère ;
Elle ne sait que dire et soudain j'ai compris, Maman me le confirme, on va perdre Benji, Le verdict est fatal, il ne pourra pas vivre, Son corps a trop subi les morsures du givre.
Mais malgré la mort sûre et son cours tout tracé, On le garde en nos coeurs, je lui donne à manger, Le matin je le sors et le soir c'est mon père On a tous décidé qu'il faut que l'on espère.