Arrête-toi ma main, pourquoi cette fringale ? Je ne sais où tu vas et, comme un prisonnier, Mon âme se libère en sa folle cavale, Le bruit se fait complice et le mot braconnier.
Qui te guide et t'enflamme en ta courbe arabesque ? Tu te glisses partout et défies les parcours, Tu dessines la rime, en étonnante fresque J'ai du mal à te suivre et mes souffles sont courts.
Pour trouver le tempo et chercher la cadence, Tu fais valser mes doigts, émérites danseurs, Une étonnante transe à chaque confidence, Et tu bats la mesure et les fais séducteurs.
Tu sais jouer du charme, une arme redoutable, Tu fais couler la larme et méprises la peur, Tu oses provoquer, tu es comme indomptable, Faisant sonner l'alarme à la moindre rumeur.
Allez repose-toi, voilà c'est la détente, Laisse aller, décontracte et glisse au fil de l'eau, Ta pensée bras ballants, bête, inintelligente, Mets ton corps en sommeil et joue-nous du pipeau.