Ce soir la mer est calme, aucune vaguelette ; Après avoir nagé, la brasse me portant, Je m'allonge sur l'eau et, comme en une sieste, Mon corps se met en planche aux désirs du courant.
Et je me dis qu'ici rien ne vaut la nature, À qui sait la chérir elle va tout offrir ; Elle est enchantement, elle se fait pâture, Vous confie son murmure en ondes de plaisir.
Vous êtes là, grisé, et juste le silence, Seul à vous délasser sans personne alentour ; Entre vous et les flots c'est une connivence, Et ils vont vous charmer d'un éternel amour.
Le soleil s'est couché quand j'ai rejoint le sable, Lorsque je prends ma plume en regardant la mer, Elle est là qui m'attend presque indéfinissable, Coquette elle est émue, sait qu'elle me conquiert.