Je suis venu la Mer et t'ai vue esseulée, Pas un seul promeneur et pas un seul baigneur, La foutue pandémie t'a comme excommuniée ; En tes vagues furies, j'ai cru voir comme un pleur.
Nous voilà confinés, un Peuple et une Terre ; Personne dans les rues et à nouveau la peur, Un pays à l'arrêt, l'ambiance y est austère, La vague a déferlé, étonnement, stupeur !
Qui peut imaginer les méfaits de la crise ? Chômage et pauvreté et tout va de travers, Des scènes de ménage, un couple qui se brise, Tout est bouleversé, plus d'endroit ni d'envers.
Nul ne s'y attendait, c'est la deuxième vague, Pas celle envahissant le sable et ses châteaux, Ni celle démontée des surfeurs en leur dague, Non ce n'est que frayeur avec ses oripeaux.
On louvoie, barre à gauche, un autre jour à droite : Les masques sont tombés, nul ne comprend plus rien, Perdus les médecins, décideurs mis en boite, Et c'est le vague à l'âme on a perdu le lien.
