Si j'avais été peintre, je te ferais poser, Des heures à l'infini pour garder ton visage, Et, en pure beauté, rose de mon rosier, La couleur de tes lèvres serait mon paysage.
À me faire sculpteur, l'arête de ton nez, Juste à peine esquissée en sa divine touche, Rendrait bien désuets mes marbres condamnés À tous être détruits pour consacrer ta bouche.
Si j'étais moissonneur je brûlerais mes blés Pour que tes cheveux blonds soit mes seules semailles, De ma grange inutile, je jetterais les clefs, Et me ferais guerrier pour être en tes batailles.
Et si j'étais marin, délaissant mon voilier, J'en oublierais la mer, me noyant en tes vagues, Dans ce vert de tes yeux à damner un sorcier, Sirène dont le chant tue plus que mille dagues.
Si j'étais Créateur d'un nouvel univers, Ce serait de ton corps que je ferais la Terre, Mais plus jamais l'inverse et dans tous les éthers Ils n'y auraient de feux que nés de ton cratère.
Mais je suis scribouillard, et je t'offre mes vers, Ils te sont un hommage à jamais en mes pages, Tu es belle à damner le diable en ses enfers, Mais tu es aussi ange à envoûter les sages
27 Août 2004
À Sylvie qui m'a offert quelques unes des photos Prises par une amie photographe dans un jardin.
Je lui avais déjà consacré hymne à sa beauté : "Un sourire, un éclat" en février 2004