Ébène de femme
Elle venait de très loin pour se perdre à Paris,
Elle a prénom Sarah, mon D-ieu que c'est joli,
Mais comme elle est timide, on aime l'entendre rire,
Elle se cache et me fuit, elle est belle à ravir.
Ambre pur qui m'étreint, satin de sa douceur,
Quand nos doigts s'entrecroisent, harmonie de deux mondes,
Ombre et lumière mêlées, vibration de couleurs,
Sarah est femme enfant, je m'invite en ses rondes.
Sculptée telle une déesse dans l'ébène de sa peau,
Son corps juvénile se boit comme un murmure.
Sous des yeux qui pétillent, brillants comme des joyaux,
Ses lèvres vous ensorcellent, fruits tendres et déjà murs.
Et caressant ses seins, offrandes prêts à saillir,
Sous la paume de mes mains, source qui me désaltère,
J'y enfouis mon visage, je goûte à ses plaisirs,
Sarah que j'ensemence, moi la pluie, elle la terre.
Et glissant sur mes reins, elle s'invente sable,
Sa bouche me découvre, le glacier se fait flamme,
Délices qui vous enchantent, elle est l'ange, moi le diable
Ses doigts se font experts… et l'enfant se fait femme.
À Sarah
1999
