J’aime écrire les mots qui naissent de ma plume, Et les sentir vibrer, virevolter, s’offrir, Peintures nées du verbe et la feuille se parfume, Quand coquette elle s’offre pour que je l’aille vêtir.
Comme à une source d’eau, je cours me rafraîchir Aux mille et un détours d’une rime limpide. Miroir de mon passé qui s’y voit réfléchir, Écriture que mes doigts taillent sans une ride.
Conteurs, scribes ou poètes, tous connaissent l’extase De l’histoire qui s’invente, dont on cherche le chemin. Ses sentiers s’entrecroisent pour que naisse une phrase Qui se fait ligne droite ou rebord d’un ravin.
Le mot cherche ses mots, il les trouve, batifole. Une rature et se meurt une rime mal faite, On court dans le dédale et la pensée s’étiole, Sombre dans ses victoires ou rit de sa défaite.
Tiens plus d’inspiration, tiens comme un voile de brume, Je n’ai plus rien à dire et je range ma plume.