Ma page est une toile et ma plume un pinceau ; Lors je peins la nature aux dérives de l'eau, Imaginant tenir en mes doigts la palette Qui mêle ses couleurs en un coin de ma tête.
Balayant tout l'espace, à m'en emplir les yeux, Je me surprends mécène en la toile des cieux Et, grand amateur d'art, m'offrant un vernissage, Je donne à qui le veut mes pages en partage.
Parfois je prends en main le ciseau du sculpteur, Façonnant la statue qui va faire fureur, Au granit d'un rocher, trônant sur cette plage, Et que la mer en houle engloutit sous l'orage.
Alors je me redis : Poèmes ou écrits, Ont cette éternité qui toujours m'a surpris Quand un surfeur du Net m'adresse des messages Appréciant un vieux texte, enfoui au fond des âges.