Élie nous a quittés
Au matin du deux Chvath, Élie s'en est allé ;
Mais lui, toujours discret, sans ameuter personne,
C'est par un froid dimanche en ce treize Janvier,
Qu'il a pris son envol à son heure qui sonne.
Ses enfants le savaient et, peu auparavant,
Ils ont tenu, bien sûr, qu'il soit en sa demeure
Pour rejoindre les Cieux, sans doute encor rêvant
Qu'il garderait ma sœur et qu'après elle il meure.
Car il nous le disait, cette dernière fois
Où je l'ai vu en vie, il était déjà frêle :
"Tant j'aime votre sœur, je tiendrai quelques mois,
À pas la laisser seule et partir après elle."
Mais voilà que Là-Haut, On décide autrement ;
Élie nous a quittés, avec lui cette image
Que j'ai gardée en moi, de cet homme avenant,
Et qui avait toujours une parole sage (2).
Il était généreux, j'ai en mon souvenir
Ces vacances d'été à Sousse, avec sa plage,
Quand il nous recevait toujours avec plaisir,
Moi je n'étais qu'ado mais c'était le bel âge.
Il était souriant, un regard malicieux,
Sa très fine moustache avait cette élégance
De l'acteur Clark Gable, et ses traits harmonieux
Lui donnaient cette aura qu'on garde de l'enfance.
Voilà je n'ai bien sûr qu'esquissé un destin,
À peine quelques mots tenant sur une page,
Mais depuis ton Éden, Élie tu le sais bien,
C'est du fond de mon cœur que j'ai fait cet hommage.
Repose en Paix,
Amen.
Mardi 5 Février 2013