Au pays des hébreux, je cite encor Voltaire, Et j’y écris mes vers en langue de Molière, Je vibre en Lamartine et je rêve en Hugo, Alors que j'ai tant ri de l’accent parigot.
C’est bien sûr en français que j'écris ce poème Et si "Ohev Otakh" se traduit en "Je t’aime", J'avoue que cette ardeur en tous mes mots d'amour, Je la dis en gaulois quand je leur fais la cour.
Quand je chante Aznavour, Brel, Goldman ou Lavoine, Je m'évade si loin que la vague témoigne Combien ma voix s'élève aux confins de la terre, Portée par cette langue aux symphonies de verre.
Quand je conte une histoire à charmer ou à rire, J'y mets toute l'ardeur que le jargon m'inspire ; Quand nait un jeu de mot dont j'aime le parcours Je sais que je le fais ciselant ses contours.
Merci aux professeurs qui ont guidé mes lettres, Eux-mêmes héritiers de la pensée des maîtres, Mais bien sûr et surtout c'est à l'inspiration Que je veux faire écho quand j'y mets ma passion.