Enfance en souffrance
Qui peut imaginer qu"aux portes de chez nous
Il est des "enfants rois" qui souffrent à genoux ?
Quand rentrent nos gamins, au sortir de l'école,
Eux, ces anges déchus, ont l'âme qui s'envole.
Savez-vous qu'on les bat ces gosses "d'à côté",
Qu'on les prive de tout, pas juste d'un goûter,
Et ce sont nos "voisins", parfois même des proches,
Mais on ferme nos cœurs ne pensant qu'à nos poches.
Leurs parents n'étaient pas forcément si mauvais,
Mais un travail perdu et on les voit sombrer,
Qui parfois dans l'alcool et d'autres dans la drogue,
Le monde croule alors, brisant leur décalogue.
Du fond de leur faiblesse, ils battent le petit,
Celui qu'on dit fragile et qu'on anéantit ;
Le faible bat le faible, apeuré, sans défense,
L'accuse de ses maux, le maltraite et l'offense.
De là va naître un cycle et celui que l'on bat
Va se perdre en la rue et mener son combat ;
Lors à sont tour paumé, soumis à tous les vices,
Il va errer, déchoit, reproduit les sévices.
Soumis à la violence, il deviendra violent ;
Nous l'avons ignoré quand alors, innocent,
Il hurlait "au secours" ; nous nous faisions silence,
Surtout fermer les yeux et jouer l'ignorance.
Heureusement il y a, aux creux de la Cité
Une organisation que je voudrais citer,
Écoute au téléphone, actions pour ces errances,
C'est bien sûr la WIZO qui remue nos consciences.
Alors vous s'il vous plait, écoutez quelquefois,
Ne vous limitez pas à ceux qui font les lois,
Le pire des voyous est un être en souffrance,
On les a maltraités, ils ont perdu l'enfance.
13 Décembre 2006
