Faire souffrir un enfant lui enlever l'amour Bien trop souvent du père que l'on rend troubadour. Mères des temps d'alors vous vous saviez garder Dans vos grandes pudeurs vos hommes au foyer.
Ils sont là, ils attendent, leurs yeux sont plus qu'inquiet Que vous ont-ils donc fait, ils veulent être protégés, Oisillons hors du nid, l'aigle s'en est allé, Que la maison est vide, il manque un être aimé.
Il fait froid c'est l'hiver, les vitres sont glacées. Il est nuit c'est l'été et les rêves fanés. Où est passée l'enfance qui était insouciance ? Et les rires disparus, quand la vie est errance.
Trimbalés sur les routes, recherche d'un foyer, Tiraillés par les doutes, par les amis trompés, Moyens dilapidés et les jouets cassés, Plus un point de repère, père et mère déchirés.
L'école n'est plus refuge en plus du déluge, Ils sont montrés du doigt, pour les autres, transfuges. La rue est le seul lieu où ils sont anonymes, Enfants de divorcés, seuls, ils côtoient l'abîme.
Ils n'ont rien demandé, voulaient un bol de lait, Une histoire, juste un conte, vous parents s'il vous plaît Ne tuez plus l'amour qui les faisait grandir Arrêtez de brûler leur terre, à vous haïr.