Comme un peu la buée sur le plat d'une glace, Comme aussi la nuée ne laisse nulle trace, Fugace et éphémère en la neige au soleil, Toi tu t'es effacée, un rêve à mon réveil.
Au bord de l'océan, et les yeux dans le vague, Comme un voilier s'en va, en l'amarre qu'il largue, Je t'ai vue disparaître au fond de l'horizon, Et j'ai cligné des yeux à perdre la raison.
Levant les yeux au ciel, j'attends que tu m'appelles. Tu m'as dit comme un ange, en cette nuit d'été, Si jamais je partais, m'envolant en mes ailes, Guette les cris du vent, là où l'on s'est quitté.
Si le jour le plus long s'achève au crépuscule, Si l'année se termine en nos calendriers, Sache que jamais plus à d'autres ne me brûle, J'ai gardé de ta cendre en tous mes cendriers.
Un peu aussi à la cigarette que je n'ai jamais fumée
