Et plus le temps passait, plus montait l'inquiétude, Vas tu céder encore, encor te faire avoir ? Envolés tous nos mots, fanée la certitude, Déjà j'imaginais notre avenir en noir.
Pourtant j'ai voulu croire à ta fière assurance, Sans nulle alternative à notre décision ; Pourtant on se riait de tout, de rien, d'avance, Mais ce n'était qu'un rêve, une brève illusion.
Et le temps a passé, étrange et dérisoire ; Imperturbablement à défaire l'espoir De ces mots effacés qui contaient notre histoire, Et qui se sont perdus lorsque est tombé le soir.
Heureusement mon encre, à la chute des braves, Sait, de ses flots en bleu, noyer la déraison ; Heureusement ma plume, en ses mille accents graves Sait tracer les contours de ma dérision.
Demain un autre jour va nous faire renaître, Comme chaque matin je me ferai la voix, Surtout se souvenir, ne pas croire aux "peut-être", Moi à tracer ma voie, toi ayant fait tes choix.
