Je n'ai pas ta couleur, Éthiopien mon frère, Je n'ai pas ton sourire à l'éclat de tes dents, Je n'ai pas tes malheurs mais je sais qu'à la guerre Ils ont le même rouge, emmêlés, nos deux sangs.
Au-delà des clichés et des fausses images, Tu partages ma vie, mon histoire et ma foi, Et puis tu descendrais d'un de nos plus grands Sages, Salomon qui aima la Reine de Saba.
Ni gentil, ni naïf, sûrement pas timide, Tel qu'on te voit parfois, sans connaître vraiment, Tu es bien de mon Peuple et notre terre aride Tu l'aimes beaucoup plus que tout autre manant.
Viens et tends-moi la main, de toi je veux apprendre, Je sais que tu pourrais tellement nous offrir ; Combien la société gagnerait à comprendre Qu'en mêlant nos couleurs on construit l'avenir.