Tu es là allongée au creux de ton divan, Une offrande hors du temps, comme un tableau vivant, Et moi, amateur d'art alors je te contemple, Et je te fais déesse aux murs de notre temple.
Je te serai mécène et, au cœur du palais, Les toiles de ta peau ornent mes chevalets, Puis, quand je viens franchir chacune tes grilles, Tous tes gardes du corps je les mets en guenilles.
Car j'ai le mot de passe à franchir un à un, Tous tes déserts de sable en me faisant félin, Tu te fais animale et tu montres tes griffes, Puis, pattes de velours, tes cheveux ébouriffes.
Alors te voilà chatte, et tu fermes les yeux, Mets ton pouce en ta bouche à t'étendre en mes cieux, Tu es bien, et ton corps sans plus rien qui le voile N'est plus qu'un doux plaisir, étendu sur ma toile.