Elle aime voir la dune agrippée à la terre, Assise au creux du sable et les cheveux au vent, Quand le flot se fracasse en la roche côtière, Alors elle revêt une robe océan.
Sa lèvre qui s'humecte en les embruns de sel, Ses yeux de ce gris vert, aux couleurs de la vague, Tant que l'on pourrait croire un peu à l'irréel, Qu'elle et la mer unies, ont le sceau d'une bague.
Qu'arrivent les beaux jours, sur cette mer du nord, Elle aime à s'alanguir, nue sous sa fine étoffe, Elle se love alors, en un coin, tout au bord, Il n'y a pas grand monde au sable qui s'échauffe.
Un jour elle a cherché les océans de sable, Aux confins des déserts pour comparer l'extase, Et elle a retrouvé, griserie ineffable, Ce goût de l'infini où l'on fait table rase.
Recherchant la tendresse, elle est adolescente, Même si elle est femme, en ses désirs passions, Quand elle vous murmure, elle est comme innocente, Mais, quand elle s'oublie, ses cris sont déraisons.
