Le feu a éclaté aux flancs du Mont Carmel, Embrasant tout autour, comme fétus de paille ; Un spectacle dantesque en les cieux d'Israël, Rien ne sera pareil en ce champ de bataille.
Venues semer la mort, les larmes et le deuil, Les flammes, sans pitié, ont décimé des hommes, Des familles en pleurs, et leurs brûlures à l'œil, Faisant jaillir les corps en des milliers d'atomes.
Pourquoi faut-il toujours que périssent nos fils ? Pourquoi faut-il encore autant de sacrifices ? Que pourrissent nos blés et nos champs de maïs, Pourquoi autant de nuit comme au fond des abysses ?
Pourtant c'était ce soir fête de Hanouka, Victoire sur la nuit, celle de la lumière ; Lorsqu'à mon chandelier la flamme s'éleva, Je n'avais de pensées que pour cette prière :
"Mon D. Qui est aux Cieux, quand enfin sous Ton Ciel, Cesseront les fracas, la peur, la maladie ? Demain tout sera vide aux flancs du Mont Carmel, N'attends plus je T'en prie ; que vienne le Messie !".