Elle est fille des champs, d'une ville ou vallée; Son pêché être enceinte, avoir été violée; On ne cherchait alors agresseur ou coupable, Elle était tentations, donc était punissable !
Lors on la soustrayait aux "regards innocents", Accouchement paria des plaisirs indécents, On volait son enfant, ce bâtard indicible; Damnée de père et mère, elle n'était que cible.
Ces "perdues" de la Terre, enfermées au couvent, Se retrouvaient bannies, rôle de pénitent, Visites prohibées et une vie d'esclave, Nul salaire versé, linge sale qu'on lave(1).
Si l'une était rebelle ou osait s'échapper, Quand on la retrouvait, il valait mieux crever. Cheveux que l'on tondait, isolement et haine, Des coups, humiliations, rien pour briser la chaîne.
L'une d'elles trop simple à l'esprit d'une enfant, Finira en folie, à son cœur défendant; Si deux se sont enfuies pour nous conter l'histoire, Que de siècles obscurs en oublis de mémoire !
D'après le film, très réaliste, "The Magdalène Sisters", vu en avant première en présence du réalisateur Peter Mullan et de trois des actrices principales.
Il a remporté le Lion d'Or de Venise en 2002.
(1)Le couvent décrit dans le film était, une laverie.
