S’aimer en frère et sœur, qu’y a-t-il de plus beau ? Se confier nos secrets comme l’est un cadeau, Pas d’arrières pensées, toujours bien dans sa tête Et faire qu’à se voir c’est comme un brin de fête.
S’appeler pour se dire "Yom Tov, comment tu vas" ; Après un long séjour, se serrer dans les bras, Savoir qu’on va pouvoir se conter milles choses, Aimer se les offrir comme un bouquet de roses.
S’inquiéter l’un de l’autre, en ce qui nous fait mal, Trouver les mots qu’il faut pour que ce soit banal, Partager les plaisirs d’une histoire, d’un rire, Pour railler les travers du meilleur et du pire.
Et quand on se retrouve en notre coin de mer, Juste un tout petit peu et, sans en avoir l’air, Médire en plaisantant, comme de vieux complices, Des travers de tous ceux qui cachent bien leurs vices.
Et surtout quelquefois, quand on a fait le tour, De ceux, autour de nous, qui ont rêvé un jour, De pouvoir nous charmer, on se dit que quand même, Aucun d’eux ne nous vaut, pas l’ombre d’un poème.