Tu es parti mon frère en une nuit d'été, Et tu étais si las dans ton corps prisonnier Que l'on s'est dit, bien sûr, "c'est une délivrance" Mais qui sait mesurer de l'homme la souffrance ?
Qui ne voulait garder son père, son mari, Encore plein d'années son bon Papy chéri ! Je ne t'ai vu que peu, j'étais si loin mon frère En tous ces derniers temps, en tes temps de galère.
Bien sûr j'ai été là en ces jours d'hôpital Où tout a commencé où tu allais si mal, C'était en Israël, un séjour de vacances Mais tout s'est écroulé en tant et tant d'errances.
D'un hôpital à l'autre, examens médicaux, Tu as dû les subir, supporter tous ces maux. Pourquoi faut-il Mon D. que l'homme désespère, Tant à vouloir "partir" sans plus aucun repaire.
Gilbert tu as été présent dans mes malheurs, Dans ces années d'enfer d'un divorce et ses pleurs, Toujours un mot gentil, parfois des remontrances… C'est le cours de la vie, ses joies et insouciances.
Quand on se retrouvait, ensemble en ce café, Avant que tout s'arrête en cet autodafé, On s'enquérait de tout, une chanson, un rire, Et ça va me manquer et c'est bien là le pire.
Voilà que c'est fini ! D'un souffle évanescent, La flamme s'est éteinte en son incandescent ; Ta vie s'en est allée retrouver l'autre monde D'où l'on ne revient pas, que la Lumière inonde…
…Repose enfin en Paix mon frère.
Dimanche 22 Juillet 2018
À mon frère Gilbert, parti pour un monde meilleur dans la nuit du 10 au 11 Juillet 2018, 28 Tammouz 5778