C'est un monde infini, diaphane, insonore, Un paradis de vers, plus pur que le cristal, Un lieu qui nous abrite et que la feuille honore, Quand la plume s'assèche ou que l'on a très mal.
C'est comme en les salons où l'on croisait un maître, Dans les siècles derniers, on disait un bon mot, Les uns venaient pour plaire et d'autres pour paraître ; En ce lieu poésie on vibre au même écho.
Sachez les écouter, déclamant en silence, Certains vont émouvoir à briser tous les coeurs, D'autres feront sourire en cris d'adolescence, Leur page a ce parfum qui exhale des fleurs.
Quand vous repartirez, ne refermez la porte, N'éteignez la lumière, emportez avec vous Les lignes qu'on vous offre et que le vent transporte, Si ailleurs il fait froid, ici il fait si doux.