Dis moi toi qui domines et qui vois tous nos crânes, Qui a la vue plongeante sur tous les décolletés ; T'arrive-t-il parfois, dans les rêves où tu planes, D'être guillotiné, pour être à nos côtés ?
J'avoue que ce doit être, souvent désagréable, Quand tu prends le métro de devoir te plier Et puis te redresser, devant nous les minables Qui passons sous les porches, sans nos genoux ployer.
Je te fais confidences, toujours dans les nuages, De ma terre si basse, je t'envie près du ciel ; Tu dois pouvoir voguer, en laissant tes sillages, Et tu peux t'isoler en oubliant tes fiels.
Bien sûr c'est difficile de trouver "ta moitié". Pourtant cette expression t'est faite sur mesure, "Du haut des Pyramides 40 siècles entiers Pouvaient nous dominer" ; toi tu as de l'allure !
Raconte-nous un jour tes histoires d'en haut, Ce que nous de si bas, jamais n'imaginons, Dis-nous tes anecdotes, celles des végétaux, Ces arbres, tes amis qui restent nos poumons