Il fallait voir la mer en ses flots déchaînés, Les vagues ne sont plus qu'une écume blanchâtre, Elles emportent tout fracassant les rochers, La plage est dévastée, résistant au désastre.
Les nuages sont bas, le soleil hésitant, Il ne réchauffe plus le moindre coin de terre, Car il y règne en maître un incroyable vent, Soufflant à perdre haleine, on se croirait en guerre.
Les seuls à défier encor les éléments Sont toujours les surfeurs en leur course intrépide ; À les voir débouler, on les croirait déments, C'est à qui, sans répit, serait le plus rapide.
Là, comme subjugué en ce jour automnal, J'ai dessiné d'un trait, sans même une rature, Ce morceau d'univers où le bien et le mal, Amour contre furie, dépeignent la nature.