J'ai parcouru les mers aux cœurs de grands voiliers, Je me suis laissé faire et j'ai beaucoup rêvé, J'ai suivi l'horizon qui n'en finit jamais, Jusqu'au bout des printemps, d'automnes et d'étés.
J'ai parcouru l'éther, oiseau qui s'envolait, Aux couchers du soleil souvent je convolais Et, guidé par les vents, je me laissais porter, Ne sachant où demain je serais l'invité.
J'ai exploré la terre, en la foulant des pieds, J'ai ainsi découvert des milliers de sentiers, Tellement voyagé, tellement médité, Mais je peux avouer que "tout est vanité".
Suivant une rivière, un peu comme un amant, Les méandres d'un fleuve, allant à l'océan, J'ai aimé les cours d'eau, le calme des étangs, Et j'y ai oublié l'espace et puis le temps.
J'ai compris l'univers au bonheur des instants À humer une fleur, les blés mûrs dans les champs, Surprendre la nature, c'est la vie qu'on apprend, Et tout n'est que peinture au pinceau du passant.