J'ai déposé ma plume au bord de l'encrier, C'est là que bat son coeur, le sang bleu qui s'écoule ; J'ai fermé mon cahier, froissé le papier, Et vogue mon voilier sur les vagues en houle.
À peine imperceptible, en frôlements discrets, Pour nous dire "on se quitte", on a tourné la page ; Un bout de vie ensemble, on ferme les guillemets Et, pour que l'oiseau vole, on lui ouvre la cage.
Alors, aucun regret, il me reste tes fleurs, Un livret oublié sur le bord de ma table ; Tu auras je le sais, à me lire, des pleurs, Mais tu sauras sourire à notre irrévocable.
Tu as goûté aux coins que j'aime en mon Paris ; Je me suis délecté en notre promenade Aux jardins Bagatelle, et là, tu m'as appris Le nom de chaque plante(1), au cours de la balade.
Non, ne regrette rien, il te reste mes mots, Ils te sont éternels aux feuillets de mon livre ; Quand tu les reliras, peut-être à tes marmots, Alors te reviendra un parfum qui enivre.