Je cherche ton visage en chacune qui passe, Un peu ta chevelure et un brin de ta classe, La couleur de tes yeux, un battement de cil Et puis ce petit rien qui ne tient qu'à un fil.
Je cherche aussi, bien sûr, tes mille éclats de rire À nuls autres pareils et qu'on ne peut décrire, Mais qui te vont si bien quand craque ta froideur, Apparente, je sais, car ce n'est que pudeur.
Je cherche en ma mémoire un des instants complices Où tu t'abandonnais sans l'ombre d'artifices ; Alors tu me disais que c'était "pur bonheur", Il n'existait plus rien qu'un battement de cœur.
Dans les ombres je cherche encor ta silhouette, Ton haussement d'épaule, un hochement de tête, Et ce sourire en coin, malicieux et taquin, Mais c'était autrefois et c'est déjà si loin.