Je n'ai plus ce regard que je portais sur toi, Le temps a fait son œuvre et, comme un souffle froid, Le flou a imprégné les traits de ton visage, Il n'en reste, vois-tu, qu'une irréelle image.
Je peux te dire "Hello", comme l'on dit "Bonjour" À une ancienne amie, pas un ancien amour ; Je ne te cherche plus aux détours de ma page, C'est comme un souvenir figé en une image.
Où sont-ils ces frissons qui nous avaient unis, Il n'en reste en mes doigts que papiers jaunis ; Une histoire fanée pour des milliers d'années, N'étions-nous seulement que des âmes damnées ?
Je ne repasse plus, depuis longtemps déjà, Par ces lieux qu'on aimait où qu'on se dirigea ; C'est triste cet oubli de ces moments magiques Fin d'une symphonie, paroles sans musiques.