Vois-tu Jérusalem, les peuples t'ont bannie, Un à un délaissant tes rives et tes murs, Ils ne comprennent pas combien tu es bénie, Et comme ton cœur bat aux rythmes les plus purs.
Car la seule ambassade à mériter Ta Place, Est celle qu'a bâtie l'Éternel en ce Lieu ; Qu'ils partent un à un, que s'efface leur trace, Un jour ils viendront tous implorer Notre D-ieu.
Alors nous leurs dirons : "Allez en d'autre espace, Vous qui abandonniez la prunelle des Cieux, À présent cherchez-la dans le froid, dans la glace, Qui êtes-vous l'Europe ? Et vous, les envieux ?"
Car "Qui t'oublie jamais, que sa droite l'oublie, Que sa langue s'attache au mur de son palais" ; (1) Vous n'aurez plus de bras pour nous ôter la vie, Vous n'aurez plus de mots pour crier : "je vous hais".
Cette perle d'orient que chacun de nous prie, Quittant Jérusalem vous pliez les genoux, Partez, allez-vous-en, en votre pleutrerie, Et laissez-nous l'aimer au plus profond de nous.