Jeu d'enfer et de vers
Je n'étais qu'un enfant, on me parlait d'enfer,
À longer mon étang, imaginant l'éther,
Je m'inventais l'amant, en rêvant de la mer,
Et le nez dans le vent, je recherchais le vert.
Ne plus vivre un enfer, je me suis dit enfin,
J'illumine l'éther quand le diable l'éteint,
Et, pour un bras de mer, j'aurais donné deux mains,
Pour qu'en les faits divers on me fasse divin.
Quand j'ai chanté en Fa, on m'a mis en enfer,
Pour mon crime d'état, on me grisa d'éther,
Et quand l'une m'aima, je ne vis plus mes mers,
Lors elle saliva, ce fut un sale hiver(1).
Me plaignant de l'enfer, on m'a dit, il en faut,
Libre comme l'éther, on referma l'étau,
Prenant témoins des mers, on m'inculpa des maux,
Pour que, nourri de vers, je devienne dévot.
Puis je me suis enfui au loin de cet enfer,
Ne gardant que l'étui des cartes de l'éther,
Je n'avais plus d'amis, tout paraissait amer,
Et juste cette envie que je vous peins en vers.
23 Juillet 2004
(1) Désolé pour les puristes mais ça me fait rire.