Les âmes qui se parlent, en rêve dans ce monde, Sont nées de même source et, rives d'un ruisseau, Au plus, à l'infini, là où la terre gronde, Elles vont se rejoindre, unies du même sceau.
Nul ne peut arrêter le cours inexorable De leur union tracée dans la carte du ciel ; Aucun des liens sacrés ne leur est comparable, Elles gardent secret ce lieu confidentiel.
Qui entre en leur domaine est pris dans la magie, D'étranges feux follets, un immense ballet ; Là se crée l'univers, là est l'arbre de vie, Fruits et sève mêlés comme en un chapelet.
Si c'était illusion, si tout n'était que songe ? Si la réalité n'était qu'un vieux miroir, La vie de tous les jours un étrange mensonge ? Si les âmes étaient corps et les corps notre espoir ?
C'est là qu'en sa beauté, l'homme serait lumière, La nature inversée, et la terre soleil, Corps et âmes mêlés formeraient la matière Et le fil de l'amour notre unique réveil.
21 juillet 2005
Texte de ma participation au poème en "duo" d'un forum avec Douillet, Lostris et Staafu