Laissez-moi divaguer, qu'on me laisse tranquille, Qu'on me laisse vaquer au fil de mes parcours Et me retrouver seul, comme un peu sur une ile ; Là je sais m'évader, rêver à mes amours.
Marcher au bord de l'eau est un vrai privilège ; Tel un gourmet goûter l'infini de l'instant, En un ressourcement qui tient du sortilège ; Là naît l'inspiration d'un poème ou d'un chant.
Bien sûr j'aime le monde, être en vie dans la foule Et, nullement ermite, on me sait baladin Mais parfois il me faut parler avec la houle Flâner à m'oublier, loin du bruit citadin.
Lors à pouvoir sentir, au fil du temps qui passe, Comme au fond de mon cœur nait la sérénité, J'oublie jusqu'à mon corps ; délivrée de sa nasse Mon âme alors m'emporte en son immensité.