Le chêne sur ses pieds, solide en ses racines, Peut contrer la bourrasque, aux vents les plus mauvais, Ni la pluie, ni la grêle, et ni l'éclat des mines Ne pourront l'entamer ni demain, ni jamais.
On peut porter sur lui la cognée avec force, À vouloir soit l'abattre ou juste l'altérer, Ce n'est pas plus qu'un souffle effleurant son écorce, Il est là bien planté jusqu'à l'éternité.
La terre est le ferment dont il tire la sève, L'air s'emplit des parfums qu'il exhale alentour, L'eau est son élément, il en vit, il y rêve, Et le feu de sa flamme sa source de l'amour.
On ne peut qu'admirer la noblesse du chêne, Il sait être impassible aux morsures des loups, Mais s'il aime la rose et qu'on la mette en peine, Alors le prédateur tombera sous ses coups.