Je sais qu'il doit venir, il sait que je l'attends, Il ne doit plus tarder, il est plus que grand temps ; Pourquoi s'illusionner sur la justice humaine, Ce n'est pas pour demain, l'homme n'est que fredaine.
Que de générations ont cru venus les jours De son avènement, de la fin du parcours ; On entendait son souffle et l'on guettait un signe Pour sortir les bons crus de la meilleure vigne.
Combien ont cru donner d'ultimes précisions, Des dates, des calculs, de vaines prévisions ; Nul ne peut présager des Décisions divines, Il est très peu d'élus qui sur terre en sont dignes.
Je sais qu'il est venu, mais je ne le vois pas, Je sens comme un murmure et le bruit de ses pas ; Il est là, quelque part, au croisement des routes, Mon D-ieu fasse qu'enfin s'effacent tous nos doutes.