Il n'est pas couvert d'or, ses pierres sont usées ; Des broussailles touffues, venues de nulle part, Viennent s'y accrocher, barbes dépareillées ; Tout semble dérisoire et n'est une œuvre d'art.
Ce jour il fait très chaud et les gorges sont sèches ; Sur le parvis la foule est emplie de ferveur, Car c'est un jour de jeûne, à rappeler les brèches Que l'ennemi romain a percées en son cœur.
De ce mur de légende, empli de mille lettres, Les conquérants venus de tous les coins de mers, N’ont pu en effacer les âmes et les êtres De ses enfants venus du tréfonds des enfers.
Je suis là, je regarde et lors je me demande, Jusques à quand Mon D. faut-il encor jeûner ? Le Temple fut détruit, ultime réprimande Mais jusqu'à quand faut-il assumer ce passé ?
Il n'est pas couvert d'or, ses pierres sont usées, Des broussailles touffues sont nées de nulle part ; Et pourtant il est là immuable et grandiose, Au jardin de nos cœurs il est l’unique rose.
Écrit le Dimanche 22 Juillet 2012
Jour de Jeûne du 10 Téveth du calendrier juif, rappelant les premières brèches, prémices à la destruction du Temple de Jérusalem.