La mer est agitée, la vague pleure à flots, Elle ne verra plus son surfeur intrépide ; Dans le cri de la houle on entend des sanglots, Car dans son cœur d'eau claire il y a un grand vide.
Avant de s'en aller, une dernière fois, Il riait aux éclats faisant sa cavalcade Et, se jouant de l'onde, il se moquait des lois Comme un toréador qui donne l'estocade.
Il lui a murmuré : "attends moi, je reviens", Elle était rassurée, le savait invincible ; Tous deux avaient tissé tant et tant de leurs liens Qu'il ne serait jamais d'autre élément la cible.
Il avait tellement osé narguer le sort, Que la vague taquine aimait qu'il l'éperonne Mais la guerre est finie, le cavalier est mort, La monture se cabre, il n'y a plus personne.