Éléments déchaînés, à nouveau c'est l'hiver ; À quatre pas d'ici, attiré par la mer, Je m'assois sur le bord de la dalle de pierre Et là, je la domine en mon lopin de terre.
Un spectacle enivrant, en la fureur de l'eau, Et combien j'aimerais manier le pinceau Pour garder la couleur du vert mêlé au gris Quand l'écume en fureur, vient les blanchir, vieillis.
Le vent fou s'est levé, rien ne résiste alors, Mon souffle s'y enivre, à oublier mon corps ; Me voilà emporté, lui et moi cavalcade, Et nous ne sommes qu'un, au cœur de cette aubade.
Qui peut vouloir oser défier son essor Ne sait qu'il joue aux dés, s'en va tenter le sort ; Quand le vent s'est fâché, qu'il hurle sa colère, Nul ne peut résister, la nature est en guerre.