Faméliques, angéliques, amaigris et sans voiles, Des êtres décharnés, une tête trop lourde. Le sang a dévasté les beautés de la toile, Une fillette pleure et rêve d'être sourde.
Là c'est un corps de femme étendu et sans vie, A jamais le soleil ne brillera pour elle. A ses côtés, l'enfant, de mort s'est endormie, La terre s'est offerte en ultime parcelle.
Un adulte, transi et accablé, s'affaisse, Au giron de la mère, accroupi en fœtus , Il vient retrouver l'aube avant qu'il ne paraisse, Oublier qu'il est grand, les coutumes et les us.
De douleur et d'horreur, penché sur une main, Avec en paysage une tribu en ruines, Et, la peau sur les os, unique parchemin, L'homme squelette attend que s'écrivent ces lignes.
