Il se rit de la plume et joue des couleurs d'encre, Naviguant en sa feuille il y jette son ancre, Ivresse dans le verbe, harmonies en fureur, Délire à effleurer et l'art et la splendeur.
Il vous offre son corps et déchire son âme, Etincelles en pluie, brûlures de sa flamme. Goûtez à l'écriture et ses envoûtements, Et écoutez ses cris, la feuille est crissements.
C'est comme un corps à corps entre l'homme et la page, Une histoire d'amour, tels les amants du Tage, Quand l'un se donne à l'autre en infinis parcours, C'est une découverte en dédales et détours.
La lettre à qui la rime insuffle ainsi la vie Etait encore inerte et la voilà ravie De se trouver liée pour que naissent des mots Et que volent ses vers comme des angelots ;
La ligne est une amante, une femme conquise, La poésie douceur, délire et vent de brise, L'écrit est sarabande, en battements de coeurs, Respirez leurs senteurs, il sont bouquets de fleurs.
