Mais qu'est-ce que t'as la mer, Tu as perdu tes bleus ? Ta vague a dévasté presque toute la plage, Le vent dans sa colère a retourné tes creux, Tu es couleur marron et furieuse de rage.
Les rochers dévastés par l'écume des flots Ne protègent plus rien au cœur de la tempête ; Ils sont fétus de paille, à peine des îlots, On ne distingue plus le sommet de leur crète.
Seuls des surfeurs volants affrontent l'élément ; Portés par l'aileron, ils gravissent les cimes Au dessus de la houle, en de fiers conquérants Et, complices de l'onde, ils sondent ses abîmes.
Tout semble dévasté sur le sable noyé ; Sous les coups de boutoir des douches sont à terre, Là un solide arceau, sous le vent, a ployé, Partout des détritus, on se croirait en guerre.
Demain quand le soleil enfin ressurgira, Quand le ciel sera pur et la mer en goguette, Elle nous charmera, sertie de son aura Et, comme d'habitude, se refera coquette.