Mélo à Mélusine et Mélissa met l'eau
Alanguie, languissante, langue anguille, aguichante,
Souris qui vous sourit, rousse si érotisante.
Malice, suc de mélisse, délice d’intelligence,
Mots, râles sans morale, enlisant mes licences,
Melissa mêle sens, essences et indécences
Mails, méli mélos, mélodrames, elle s’élance.
Impossible peau cible, Sapho, s’il faut s’y lance
Ca faut dire quand c’est faux qu’elle sait faire silence.
Et sa faux fauche en friches les fachos ou fâcheux,
Facile elle les fascine, en facettes face à eux.
Sangsue elle ? Sensuelle, en son lit se délasse,
Se dérobe rebelle, robe s’en débarrasse,
Et d’un geste largesse n’a de cesse qu'on sache
Qu’elle est reine sirène, sereine qu’on s’arrache.
Superbes mots en herbe en pics souvent acerbes,
Avide vie des verbes, qu'elle digère en gerbes.
Sincère, elle se sert d’un fruit vert en dessert,
Et si c’est nécessaire, en ses serres vous enserre,
Mélissa tes mots scient miss, messires et messies
Même si toi lascive, lassée tu émacies.
Et moi je t’aime assez quand souvent tu m’assieds
En joutes contre joues plus durs que de l’acier.
À Mélissa
Mai 2001