Mère tout simplement
Gamin je me souviens, au plus profond de moi,
Autant que tu pouvais, tu t'affairais sans cesse,
Bannissant de tes mots le plus petit émoi ;
Y avait-il des pleurs ? Tu offrais ta caresse.
Chacun de nous savons, les frères et les soeurs,
Aux tréfonds de notre âme, en guise de richesse,
Maman que tu as mis en chacun de nos coeurs,
Or, argent et diamants de ta grande sagesse.
Unique sur la terre, à nul autre pareil,
Nous avons admiré ton infini courage
Alors que notre père, en son dernier sommeil,
Impuissant t'a laissée, seule, à la fleur de l'âge.
Comment ne pas t'aimer toi qui veux tant donner ?
Hors nos rires heureux tu n'as jamais su prendre,
À part nous voir unis et à nous entraider,
Y a-t-il rien de mieux que toi Maman si tendre ?
Mais voilà qu'aujourd'hui, en tes quatre vingt ans,
Alors que, grâce à D-ieu, je me sens un adulte,
Mû par je ne sais quoi, au milieu des enfants,
À toi qui m'a aidé à m'adonner au culte,
Ne sachant, par pudeur; jusqu'à ce jour encor,
Oser dire ces mots, juste : "Maman je t'aime",
Non ne vas pas pleurer, offre nous ton trésor,
Ton rire qu'un rêveur voulait mettre en poème.
Alors il te dédie ces quelques vers d'amour,
Issus d'on ne sait où, mais nous tous on l'espère,
Musique de l'absent qui est parti un jour
Et qui nous manque tant, mais présent, notre père.
13 Juillet 2005
Texte écrit à la demande d'un ami Gad Ichay,
pour les 80 ans prochains de sa mère
Acrostiche sur prénoms et nom de la mère :
Gaby Camouna Ichay et Maman On T'Aime