Mes enfants, le coeur du monde
L'amour intemporel, en ses purs diamants,
C'est celui que je porte au coeur de mes enfants ;
Rien jamais ne l'égale, il est ce don suprême,
Ce cadeau que le Ciel m'a fait comme un "Je t'aime".
Ils ont, comment vous dire, un parfum de l'Eden ;
Si je peux en mon âme, insuffler un Amen,
C'est pour une prière, à jamais éternelle,
Pour eux si attachants : "Que je leur sois ombrelle".
Car, quelque soit leur âge, du plus profond de moi,
Je les protègerai au moindre désarroi ;
Je défierais la paix, je livrerais batailles,
Si jamais on touchait les fruits de mes semailles.
Ils ont, si vous saviez, ce côté prévenant,
Leur "Dad, comment tu vas ?" me suffit amplement,
Car il exprime alors leur pudeur et caresse,
Audrey pleine de fougue et Michaël tendresse.
Si vous pouviez les voir, lors vous comprendriez,
Ce que sont frère et soeurs et, lorsqu'on prône "Aimez
Votre prochain, cet autre, en vous qui est en face",
Vous sauriez ce que sont les côtés d'une glace.
Qu'ils soient à tout jamais mon accomplissement.
Mon père bénissait jusqu'au dernier moment ;
Là-haut, dans son royaume, il sait que son sourire
Relativisait tout, nous abritait du pire.
Si j'ai pu à mon tour leur passer ce relais,
"Dérision de soi", j'ai bâti leur palais ;
Ils savent qu'en ma foi, j'affronte chaque épreuve,
À rire et à chanter, quoiqu'il vente ou qu'il pleuve.
Ils sont mon atmosphère et sont ma bouffée d'air,
Senteurs venus d'ailleurs, de la chair de ma chair,
Ma respiration chaque fois que j'exhale,
Mon inspiration jusqu'à mon dernier râle.
06.04.2004
