Si je voulais écrire un brin d'éternité Si je pouvais décrire une complicité, Je n'aurais d'autres mots que mériter ce rôle D'amener mes petits le matin à l'école.
En fin d'après-midi les retrouver enfin, Et les voir un à un faire un signe de main, Avant de remonter heureux dans mon carrosse Et ainsi avec eux redevenir un gosse.
Qui peut imaginer ce moment de bonheur, Et ressentir en soi des battements de cœur À les voir vous sourire ou d'un "Papy je t'aime" Faire fondre la cuirasse en lignes d'un poème.
Je ne suis qu'un oiseau et eux mes oisillons, Un peu le laboureur à creuser des sillons, Voir ces plantes pousser et, qu'il vente ou qu'il neige, À devenir Grand-père c'est là le privilège.
Et que D. les garde toujours en bonne santé et heureux, Amen.