Faudrait que je m'y mette, un soir ou une nuit, Que j'ouvre mes tiroirs et défroisse mes pages Sur lesquelles parfois, hier ou aujourd'hui, J'ai déposé en vers, juste quelques passages.
Des textes inachevés, des bribes de chansons, Combien ? Je n'en sais rien ; prémices d'une histoire, Là une idée jetée, souvent née de frissons, Ici ce n'est qu'un titre, un fil de ma mémoire.
Mais où sont-ils gravés, et vais-je les finir ? Quand je les ai écrits, où avais-je la tête ? Pourrais-je retrouver ces instants de plaisir, Où ce moment de spleen, l'ambiance d'une fête ?
Parfois j'avais tracé dans le sable un prénom, Le vent l'a effacé ne laissant qu'une rime, Alors je l'ai gardée au bout de mon crayon, Je l'intitulerai sûrement "Anonyme".